"Sur le terrain tranquille de l’inconnu, quatre jeunes artistes, portés par l’envie commune de concrétiser un rassemblement de productions, s’approprient d’emblée des thèmes mémoriaux, posés en douce. 

Dans cette assemblée dont l’emprise sur le réel s’annonce conique, les chiffres indubitables de l’usure, s’offrent, fichent et permettent.

Proliférant dans le temps, les oeuvres désagrègent un passé commun qu’il est difficile d’unir. 

Bien orné de ses fondamentaux, il invoque de vagues phonétiques, saccadés tour à tour par une discrétion standard. 

L’objet, sauvé de ses caduques enclaves, ne désespère pas de rythmer les strates idylliques d’un monde soluble.

Les échanges d’équations sont valables. Dans leur travail, toujours en quête de ravissement, ils bouleversent les refuges. 

Nous offrant ainsi un grand mug de sensations, un stage d’air frais, console de mer absente. 

Poussés par les divagations scabreuses des allitérations, les déambulations tantôt semi-nocturnes tantôt semi-diurnes de la pensée s’abrogent en élucubrations fixes.

Sommes-nous guidés par le murmure bleu ou au contraire par le tumulte des voix cacophoniques perdues dans le fond de la pièce ? 

Là où se détaille une sensation floue, la réalité semble dissonante."

Texte d'introduction à l'exposition de 2014

coécrit par les artistes.